Je coure à en perdre haleine.
Je suis seule, honteuse d'avoir abandonné mes amis depuis si longtemps.
Que m'avais-t-il pris?
Pourquoi étais-je partie?
Mon voyage n'ayant été qu'un pitoyable échec, trop de souvenirs, trop de douleurs...
Je n'avais pas réfléchi.
J'étais partie, comme si quelqu'un décidait à ma place.
Je veux revoir mes amis.
Les vrais, les fidèles.
Vont-ils me pardonner?
Tout à coup, je glisse, tombe et chute comme un poulain nouveau-né.
Essoufflée, allongée sur le sable, la terre...
Les souvenirs me reviennent alors.
Et je me relève.
Ombre immobile sous le soleil d'Horseland.
J'attends.